C’est un événement exceptionnel qui a eu lieu, pour la première fois en Europe dans sa forme traditionnelle, au temple de la Gendronnière, début juin. Près de cent cinquante moines, nonnes, laïcs hommes et femmes y ont vécu cinq jours de pratique continue (zazen, cérémonies, enseignements, repas ritualisés) pour, à la fin, recevoir les préceptes de l’école zen sôtô (ju : recevoir ; kai : préceptes).
Le maître des préceptes était Dônin Minamizawa Roshi, vice-zenji du temple de Eiheiji et fondateur de Kanshoji. Une délégation d’une trentaine de moines éminents l’accompagnait, dont maître Komei Nara, président de l’université de Komazawa.
Une centaine de personnes — moines et laïcs — étaient venues soutenir l’événement en assurant la totalité des tâches matérielles.
Chaque jour, des enseignements et des rencontres informelles permettaient de répondre aux doutes et aux questions de ceux qui allaient recevoir les préceptes. Grâce à cela, ces derniers ont pu se laisser aller, le cœur ouvert, à la pratique des cérémonies. Jour après jour, la foi s’est installée, les visages se sont éclairés… Le cœur était là et la magie opérait. Outre la beauté et la profondeur des cérémonies, la bienveillance des moines qui les encadraient a fait fondre leurs dernières réserves.
Le zen Sôtô propose à la fois la pratique de zazen et celle des cérémonies. Nous savons aujourd’hui que ces deux pratiques, ensemble, nous amènent à notre dimension de Bouddha, qu’elles concernent tous les êtres humains, quelle que soit leur culture.