Les politiques ont aussi à se libérer de l’ignorance, de l’aversion, de l’avidité
La République (étymologiquement : la chose publique) est fondée sur les valeurs de liberté, de fraternité, d’égalité. En démocratie, ses responsables politiques sont chargés de faire vivre les citoyens en paix les uns avec les autres, dans le respect les uns des autres, dans la fraternité, dans une égalité mutuellement reconnue et dans une liberté qui s’arrête où commence celle de l’autre.
Le monde change, il faut sans cesse faire vivre ces valeurs dans de nouveaux contextes, tenant compte de nouvelles contraintes dans un nouvel ordre du monde. Les responsables politiques doivent donc faire appliquer les lois et en créer de nouvelles ; ils sont bien sûr censés les suivre eux-mêmes et donner l’exemple – c’est à ce titre qu’ils sont élus. En regardant autour de soi les malhonnêtetés, les tricheries, les procès qui tournent autour de l’abus de confiance et des conflits d’intérêt – et qui vont jusqu’aux crimes de sang – nous pouvons comprendre que les politiques ne peuvent pas tout.
Là encore, on peut voir que des hommes politiques chargés de la noble tâche d’être au service de la société peuvent être – à leur insu pour certains, consciemment pour d’autres – manipulés par l’avidité, par l’aversion et par l’ignorance.
En un mot personne, s’il n’y prend pas garde, n’échappe à l’emprise des trois poisons. On ne peut donc pas demander à une puissance extérieure, qu’elle soit « divine » ou politique de régler les problèmes karmiques, intimes, à notre place.