Le soleil brille sans ego, la pluie tombe sans ego, l’univers tourne sans ego. L’être humain, lorsqu’il vit sans ego, est appelé Bouddha.
Assis immobile, la respiration allant et venant librement, les pensées allant et venant librement, c’est ce que nous pratiquons en zazen, sans chercher à se représenter soi-même, sans chercher à se représenter ce qui nous entoure – accepter de vivre cette expérience de l’assise totale.
Si on ne se préoccupe pas de ce qui apparaît à la conscience, si on ne se préoccupe pas des pensées qui s’en vont et qui s’en viennent, on se tient dans l’état éveillé c’est-à-dire dans l’état de Bouddha.
Encore faut-il avoir foi que quand nous nous contentons de l’existence pure, sans ego, nous ne perdons pas notre temps, nous ne gaspillons pas notre vie.
Cette expérience de vivre sans s’appuyer sur quoi que ce soit est fondamentale pour accepter totalement des situations comme la séparation… pour se glisser dans la vieillesse et la décrépitude, pour se glisser dans les situations difficiles que sont les maladies, pour se glisser naturellement dans l’extinction totale qu’on appelle la mort… Elle est fondamentale pour faire face à la condition humaine. Faire l’expérience de l’existence pure est fondamentale.
À partir du moment où l’on comprend le bien fondé de zazen dans notre vie d’être humain, on peut le pratiquer véritablement en restant immobile, en équilibre, sans se préoccuper de ce qui apparaît à la conscience, de ce qui disparaît de la conscience.
Lorsque nous avons clarifié ce qu’est zazen et ce que nous faisons en zazen, l’on ne tombe plus dans le sommeil, ni dans l’agitation mentale. Cela demande d’avoir une foi totale en zazen.
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