Question complète : D.T. Suzuki a écrit : « Avec l’aide des Sûtras et en cherchant dans les doctrines, il est parvenu à comprendre quelque chose, il a trouvé les traces. Il sait maintenant que les choses, quelque soit leur multitude, sont d’une seule substance, et que le monde objectif est une réflexion du Moi. » (Essais sur le bouddhisme zen,les dix étapes de la garde du bétail). De quel « Moi » parle t-il ?
Réponse :
Suzuki est un intellectuel « parvenu à comprendre quelque chose » en nourrissant son mental de doctrines présentées dans des livres…
Les bouddhas, les patriarches et les moines, eux, font l’expérience par eux-mêmes de la réalité. S’ils n’en parlent pas, en revanche ils nous invitent à faire de même.
La réalité ultime forme un tout, ce tout est l’Esprit unique : Bouddha.
Tous les phénomènes qui en jaillissent sont impermanents et interdépendants les uns des autres. Un phénomène, comme notre existence, ne peut pas être séparé des autres existences, elle dépend et inclut toutes les existences.
On peut dire alors qu’il n’y a pas de Soi ou que l’univers entier est notre Soi, insaisissable toutefois par le mental, seulement expérimenté dans la pratique de zazen, pratique de Bouddha.
En revanche, le mental, se saisissant de nos sensations, de nos perceptions nous donne une représentation, une image de ce que nous sommes qu’on appelle le « moi ».
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