La pratique : Zazen et Préceptes
Zazen :
Assis en parfait équilibre, immobile, la colonne vertébrale étirée entre la terre et le ciel… Absorbé dans cette posture d’éveil, sans saisir ni rejeter quoi que ce soit, naturellement, inconsciemment, on donne la liberté à toute chose.
Donner la liberté à nos pensées, c’est ne pas bouger devant elles…
La conscience s’ouvre alors à l’infini. C’est comme cela que se manifeste en nous la sagesse et la compassion de Bouddha.
Préceptes :
Dans le zen Sôtô, pratiquer zazen et pratiquer les préceptes sont une seule et même chose.
Dans la pratique de zazen, les préceptes sont naturellement, automatiquement, inconsciemment réalisés. Par conséquent, si le zen c’est zazen, recevoir et protéger les préceptes dans la vie quotidienne est en soi aussi le zen.
En zazen, les pensées – en particulier les pensées de convoitise, les pensées nourries par la détestation ou l’aversion, celles nourries par l’ignorance ou la bêtise… , toutes apparaissent et disparaissent d’elles-mêmes.
Dans la vie quotidienne, au milieu de tout ce que nous avons à faire, dans l’activité du corps et de l’esprit, il n’est pas possible de laisser passer toutes les pensées, puisque certaines sont nécessaires à l’activité dans laquelle nous sommes plongés. C’est alors que la lumière des préceptes nous protège, nous permet d’éviter d’aller dans les directions erronées. À chaque instant, on doit se poser la question : est-ce que cette pensée est utile à ce que la situation demande ? Pour ce faire, il est important d’avoir les préceptes présents à l’esprit et de voir si telle ou telle pensée n’est pas contraire à l’esprit des préceptes.
Les pensées de haine, d’aversion, de cupidité, d’angoisse, de jalousie… et les énergies qui leur sont associées ne sont pas nécessaires pour faire de grandes et bonnes choses, bien au contraire.
En revanche, nous pouvons voir à chaque instant, au gré des circonstances, si nous enfreignons les préceptes, si notre esprit est souillé par les trois poisons. Cela est nécessaire pour s’en libérer et ne pas les suivre. Cette pratique, c’est celle de l’éveil dans la vie quotidienne.